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À l’heure où la France s’apprête à entamer son troisième confinement et que moi, comme la plupart des parents, me demande comment jongler entre télétravail et garde des enfants à la maison, je ne peux m’empêcher de m’interroger s’il existe un moyen intelligent de cohabiter avec la COVID-19.
D’un côté, mon optimiste me laisse imaginer qu’il y a une lumière au bout du tunnel.
En un temps record, plusieurs vaccins ont été développés, testés, et sont maintenant en train d’être distribués partout sur la planète. Même si la France a pris du retard dans sa campagne de vaccination, l’ambition du gouvernement est de vacciner la totalité de la population (qui le souhaite) avant l’été.
D’un autre côté, la campagne de communication autour des gestes barrière a été incroyablement efficace et il est presque impensable de sortir dans la rue et de voir un visage sans masque, des gens qui se font la bise ou encore des amis qui se serrent la main. Les gestes barrière ont été compris et adoptés par tous.
Et puis, il y a les mesures gouvernementales draconiennes que nous connaissons et subissons malheureusement tous au quotidien.
Entre fermeture des restaurants, des cinémas, des petits commerces jugés “non essentiels”, ainsi que les restrictions de déplacement, le couvre-feu, la fermeture des frontières, le télétravail et toutes les autres mesures qui nous rappellent que nous n’avons pas encore atteint la fin de cette crise.
L’économie d’un pays est une machine compliquée et interconnectée. Si un secteur ferme d’autres souffrent, parfois dans l’ombre de notre champ de vision. Par exemple, si les restaurants et les hôtels ne peuvent pas ouvrir, ils n’achètent plus de vaisselle. Les fabricants de vaisselle voient-ils leur cahier de commandes diminuer ? N’achètent-ils plus de matières premières ?. Les fabricants des machines pour travailler ces matières premières ne vendent-ils plus et doivent-ils opérer des licenciements ? Toutes les entreprises sont essentielles pour soutenir notre économie, car elles sont toutes interconnectées et interdépendantes.
Pourtant, malgré toutes ces mesures, les chiffres de contaminations et de morts en France dûs à la COVID-19, ne cessent d’augmenter et le gouvernement, pour éviter une sur saturation des lits de réanimation, ne voit aucune autre solutione que de durcir encore les mesures actuelles et de restreindre de plus en plus nos libertés individuelles et collectives.
Cela va-t-il vraiment servir à quelque chose d’empêcher nos enfants d’aller à l’école pendant trois semaines ?
Et si la situation sanitaire continuait à se dégrader ?
On se lance alors dans un quatrième confinement encore plus strict, comme au printemps dernier, où la liberté de sortir de chez soi est encore remise en question, au nom de la situation sanitaire ?
J’imagine notre Cher Président de la République à la télévision d’ici quelques mois, où il demandera à tous les français de faire un nouvel effort. Il nous dira encore une fois qu’il comprend notre lassitude, mais que de nouvelles mesures sont encore nécessaires.
Et puis quoi alors ?
Gagner du temps pour vacciner l’ensemble de la population semble une bonne idée.
Sauf que, sans vouloir être pessimiste, les virus mutent et s’adaptent.
Il y a déjà des variants de la COVID-19 qui sont sensiblement plus résistants aux vaccins existants.
Et si une nouvelle variante plus contagieuse et plus mortelle venait à voir le jour ?
On s’enferme tous dans nos studios de 30 mètres carrés pour toujours ?
Interdiction totale de sortir dans la rue ?
On construit des drones et des robots pour nous livrer nos colis et notre nourriture ?
Une telle vie mériterait-elle d’être vécue ?
Je ne veux pas critiquer gratuitement notre Gouvernement, qui fait tant bien que mal de son mieux, pour gagner une bataille perdue d’avance contre un ennemi invisible.
Pourtant, il existe un moyen plus efficace et intelligent pour faire face à cette menace qu’est la COVID-19.
Une application mobile permettrait non seulement de savoir qui sont les cas confirmés positifs, mais aussi de tracer avec une précision quasi horlogère, les cas contacts qui risquent aussi d’être porteurs du virus pour les alerter et les faire tester sur le champ.
Ceci pourrait se faire grâce au Bluetooth, une technologie qui permet de tracer les contacts de son téléphone avec tous les autres appareils qui sont à proximité. Si j’ai croisé dans la rue un cas contact et que nous sommes restés à proximité un certain temps, mon application pourrait m’informer en temps réel que je suis devenu un cas contact et ce serait alors de ma responsabilité de me faire tester immédiatement.
Si mon test est négatif, l’application indiquerait que je ne suis plus un cas contact. Dans le cas contraire, je serais automatiquement identifiable en tant que cas positif et ma responsabilité serait de m’isoler en quarantaine pour protéger les autres autour de moi.
À l’heure actuelle, 77% de la population française dispose d’un Smartphone et la quasi-totalité de la population pourrait installer et utiliser cette application.
Si elle est utilisée de façon massive, elle nous permettrait, non pas de vaincre le virus (on laisse ce travail au vaccin et à l’immunité collective), mais de retrouver notre vie d’avant.
Les restaurants, les salles de cinéma et tous les autres commerces jugés “non essentiels” pourraient à nouveau ouvrir, à condition de demander aux personnes à l’entrée, de démonter via leur application mobile qu’ils ne sont pas porteurs du virus, ni cas contact.
À l’intérieur de ces lieux, il ne faudrait évidemment pas baisser la garde. Les gestes barrière devraient encore être respectés pour être sûrs de contenir le virus.
Cela permettrait à l’économie de redémarrer et notre société pourrait revenir au bon vieux temps de l’avant COVID-19.
À l’heure où j’écris ces lignes, l’Espagne vient de tenter une expérience inédite et audacieuse, qui selon moi, va dans le bon sens. Les espagnols ont organisé un concert de 5 000 personnes, testées préalablement négatives à la COVID-19. Ils étaient tous porteurs de masques. Les participants ont eu un suivi médical strict avant et après le concert, pour étudier l’évolution du virus et estimer “comment vivre” avec afin d’organiser des concerts de façon totalement sûre. Pour lutter contre la COVID-19, l’essentiel n’est pas d’interdire les rassemblements, comme on le fait actuellement en France, mais plutôt de rompre les chaînes de transmission, en améliorant les capacités de test pour isoler rapidement les individus concernés du reste de la population. Les rassemblements ne doivent pas être proscrits, nous sommes après tout des êtres sociaux, et nous avons besoin d’interactions avec les autres membres de notre espèce.
Cette stratégie de lutte contre la COVID-19 a été implémentée dans certains pays, dont la Chine, l’Irlande, la Thaïlande et l’Israël entre autres. Il est pour le moment malheureusement trop tôt pour juger de l’efficacité de ces mesures. Mais des études ont déjà prouvé que si une telle technologie était largement adoptée par le public, cela aiderait considérablement à rompre les chaînes de transmission
Bien évidemment, dans un état de droit comme le nôtre, le Gouvernement ne peut pas vous obliger à avoir un Smartphone, ni encore à y installer des applications. Nous ne pouvons pas donner des amendes aux gens qui refusent ou ne peuvent pas s’acheter un Smartphone.
Mais il y a des moyens plus subtils et très efficaces pour encourager la population à utiliser cette application. Le gouvernement peut exiger par exemple aux restaurateurs, aux salles de cinéma et à tous les autres lieux de vie sociale, de contrôler l’accès à leur locaux grâce à l’application. Au nom de la non discrimination, l’accès aux commerces jugés “essentiels” pourrait être dispensé de l’utilisation de cette application. Après tout, faire ses courses est indispensable pour manger, mais aller au restaurant est un petit plaisir pour le privilège duquel je pense que la population serait prête à jouer le jeu en installant l’application.
Ce serait une façon extrêmement maligne d’encourager nos concitoyens à utiliser l’application pour rompre les chaînes de transmission et permettre à notre économie de reprendre son cours.
Cette application n’est pas une fantaisie et elle ne fait pas partie du domaine de la science fiction. Elle existe actuellement en France et elle s’appelle “TousAntiCovid”.
Pourtant, peu de gens l’utilisent. Pour ceux qui comme moi, l’avons installée sur nos portables, nous ne voyons vraiment pas l’intérêt de celle-ci… Elle sert surtout à générer des attestations et à consulter des informations génériques sur le virus. Le constat est flagrant, cette application n’est pas exploitée à la hauteur de son potentiel.
L’application n’est pas parfaite et pourrait encore être améliorée. À l’heure actuelle, se déclarer cas positif est une action basée sur le volontariat et la bonne foi des utilisateurs de l’application, ce qui pour moi, est une énorme erreur.
Il faut dire qu’il y a aussi une méfiance vis-à-vis de cette application, en ce qui concerne la protection des données personnelles. Cette méfiance est complètement compréhensible, vu le fiasco de la première application “stop covid”, que même notre Premier Ministre a estimé, devant des journalistes, qu’il n’avait pas besoin de l’utiliser…
La méfiance sur une mauvaise une utilisation de la technologie n’est pas sans fondement. Après tout, qui voudrait installer une application espionne dans sa poche, qui pourrait potentiellement tracer tous nos mouvements et les partager avec le Gouvernement ?
Et si l’application accède à mon historique d’achats et y donne accès aux services fiscaux ?
Et si l’application trace mes mouvements et permet à mon employeur de savoir que je suis allé passer un entretien d’embauche chez la concurrence ?
Et si mon assureur accède à mon téléphone portable et décide injustement d’augmenter le le prix de mes contrats ?
Nous avons tous le droit à notre vie privée et une crise sanitaire, aussi dévastatrice qu’elle soit, ne doit en aucun cas être l’excuse pour déployer des outils qui permettent de faire de la surveillance de masse et réduisent encore nos libertés individuelles.
Cependant, si toutes ces peurs sont compréhensibles, elles sont complètement infondées. L’application mobile “TousAntiCovid” dans son état actuel est conforme aux différents règlements concernant la vie privée. Elle a d’ailleurs été conçue pour minimiser le traitement des données à caractère personnel. C’est une application robuste, auditée par différentes institutions, comme la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI)… et les 20 000 hackers de la plateforme YesWeHack.
L’application n’a pas accès au GPS et ne sait même pas qui vous êtes. Elle a juste besoin d’avoir accès à votre Bluetooth et de tracer si des personnes ayant été testées positives à la COVID-19 ont été à proximité de votre téléphone. C’est tout !
Je ne dis pas que des abus sont impossibles. Le piratage informatique, ainsi que des scénarios à la « Big Brother » sont des possibilités réelles qu’il faut éviter à tout prix. Mais à l’heure d’aujourd’hui, l’application existante respecte nos libertés individuelles et pourrait nous aider retrouver notre vie d’avant.
Le Gouvernement actuel n’utilise pas cette application dans tout son potentiel et les décisions politiques vont toujours dans le sens de restreindre les déplacements et d’éviter les rassemblements, au détriment de l’économie et de nos libertés individuelles. Même si le Gouvernement commence à envisager de mettre en place un pass sanitaire, les campagnes de communication pour encourager l’utilisation de cette application et vanter les mérites d’une telle technologie, ont été très timides, voire inexistantes.
J’appelle la population française à utiliser l’application “TousAntiCovid” et à notre Gouvernement de déployer des politiques qui permettront la réouverture progressive de l’économie, car nous n’avons pas d’autre choix.
Au travers de l’Histoire, l’arme la plus redoutable de l’espèce humaine est et a toujours été la technologie. C’est la technologie qui nous a permis d’envoyer des sondes sur d’autres planètes, d’étudier notre ADN et de déployer des réseaux de fibre optique qui nous permettent de rester en contact avec nos proches, même à l’autre bout de la planète.
Nous n’avons toujours pas compris que c’est la technologie qui nous a permis de continuer tant bien que mal nos vies en ce temps de crise. Le télétravail et la puissance d’internet nous ont permis de continuer nos vies malgré les restrictions imposées. L’agriculture et la logistique, deux domaines extrêmement essentiels pour notre survie, ont tenu en grande partie, grâce à l’automatisation. Si malgré les restrictions, nous avons toujours pu avoir de quoi manger sur nos tables, nous le devons aux employés de première ligne, mais aussi à nos avancées technologiques.
Et ce sera la technologie et une utilisation intelligente de celle-ci, qui nous permettra de vaincre cette crise pour revenir à notre vie d’avant.
Camilo Rodriguez
Cofondateur de l’IA c’est mon dada